Tunisia Road Rally Imprimer
Écrit par L'Bourrin   
Vendredi, 09 Novembre 2012 10:24

La genèse :

Cela fait pas mal de temps que je pense à faire un trip en Afrique… En basket ou en VTT, seulement je ne m’entraine quasi plus, reste donc la moto ! Mais, il y a toujours un mais ! Il faut que j’arrive à convaincre ma belle, qui a toujours tendance à se méfier de mes idées géniales…

 

C’est une organisation bien bordée… avec une équipe médicale, des motards de la PSR… bref zéro risque… Moi je fais du road-book, sans la pression du chrono en m’inscrivant en Gentleman Biker (mon neurone et ma mob’ n’y survivraient pas : la dernière fois que j’ai essayé de faire une course de côte, je ne suis jamais arrivé en haut et je n’avais plus assez de pièces détachées, 4 tentatives de montées… 4 gamelles… 4 virages de reconnus).

Début Janvier les chèques (paiement en 6 fois) et la fiche d’inscription sont postés.

Courant juin, nous faisons la journée d’initiation proposée par EvenMoto. Cela nous permettra de nous faire une idée des participants, de l’ambiance que nous aurons et de glaner des astuces quant au RB, car si j’ai déjà fait du RB c’était lors de raid VTT et donc pas du tout le même matériel et vitesse non plus !

Puis un peu après, le rallye devient touristique car les agréments fédéraux ne sont pas accordés… Le reste perdurant sauf les spéciales chronos qui n’auront plus lieu… bah tant pis.


J -1 :

Vendredi, je charge le fourgon et attends que Laurence sorte de son travail, aussitôt qu’elle arrive nous prenons la route pour Marseille, la route se fera sous des trombes d’eau ! Nous arrivons vers minuit, prenons notre chambre. Le matin, p’tit déj’ déchargement des motos et nous amenons nos sacs pour les charger dans le camion Motul. Pascal est seul dans le camion, bon ben ça va me réchauffer vu que tout le monde a posé son sac par terre et s’est tiré en les laissant là… je lui passe donc nos sacs puis ceux qui sont entassés par terre, sur la fin un autre de l’orga vient aider.

Nous partons embarquer.

 

Traversée sans trop de problèmes, enfin sauf si ce n’est que ça bouge un peu et que tout le monde n’apprécie pas forcément. On fait connaissance avec quelques participants. On nous remet nos feuilles de road-book, commence une longue séance de découpage-scotchage, je cale sur les deux derniers jours, je les ferai plus tard !

 


 

J0

Débarquement avec près de 4h de retard, nous avons contourné le gros temps, ben heureusement sinon, il y a pas mal de monde qui serait arrivé barbouillé Sourire

Et là le parcours du combattant commence, la galère douanière ! On se retrouve avec nos papiers à la main sans savoir ce qu’il faut faire ! Je dois avoir l’air tellement neuneuh qu’un type avec une veste et un badge sur la poche gauche vient vers moi, me baragouine quelque chose concernant la carte grise… Oui, je sais je dois voir le douanier chef afin qu’il me tamponne mon papier pour la moto…

Ok, ça va, t’énerves pas je te suis… Le gars, m’emmène au douanier-chef, qui vient vers ma moto, regarde à peine ma carte grise et me fait un grigri au dos de mon papier et de celui de Laurence aussi. V’la t’y pas que le fameux gars au badge me réclame 20 euros pour m’avoir fait gagner du temps ? Je refuse ! Il s’énerve et Laurence me dit : file lui ses 20 euros, tu t’es fait avoir… gniiiiiii… Maintenant on va faire la queue pour se faire tamponner ce fameux papier. On nous fait changer d’endroit pour faire la queue, soit à l’opposé de là où nous étions… on finit par se faire tamponner le sésame mais on nous explique que maintenant c’est les formalités passeport qu’il faut faire ! Oh p#taing ! On fait la queue pour un grigri, puis pour avoir l’autorisation de circuler… au bout d’environ deux heures dans cette queue un tunisien hurle qu’il en marre de voir un type amener des passeports en douce à la nana dans la guérite qui saisit les fameux sésames… ah ben c’est pour ça que ça n’avançait pas… ça va beaucoup plus vite d’un coup ! Bref, après presque 3h de poireautage nous allons récupérer nos bécanes. Seulement y a plus personne du groupe… p’têt qu’ils sont dehors ? Ah non, quelqu’un vient vers nous : le journaliste de MotoMag qui nous attendait ! Allez vite on se barre de là, ma dose limite de patience est atteinte depuis longtemps. Nous arrivons au restaurant réservé pour midi (il est 17h30), et déjà un groupe se prépare à partir, je vois Adrien, lui demande ce qu’on fait : départ pour l’hôtel par groupe de 15 motos, ben comme on est prêt on va se mettre dans le groupe de départ derrière Michel Bonneau. Seulement, j’ai l’impression qu’il y a plus de 15 motos mais là je fais museau !

On part, on prend l’autoroute ça part vite… limitation 110, je suis déjà à 120 alors j’imagine pas derrière et je veux pas ! Du moment que Laurence est derrière moi, la nuit est déjà là et je m’assure constamment avec le Scala Rider que Laurence est bien derrière. On se retrouve mélangés à un groupe de motard en Harley, Michel double trop de voitures le groupe explose… je reste calé en visuel sur lui. On sort de l’autoroute et par là même on se démélange des Harley… Michel se gare juste après la sortie : il reste 13 motos sur les 26 initialement comptées… On attend un peu, puis Michel décide de reprendre la route. Petites routes de nuit, on ne sait pas où on va et il flotte… Y a pas intérêt de perdre Michel de vue ! On croise le groupe perdu tout à l’heure… Koissa ? Ils ont fait demi-tour car dans le village plus haut, les jeunes les ont empêché de poursuivre et caillassés… Oulah… ça commence bien, on fait demi-tour, on reprend l’autoroute et ca repart trop fort, 120-130 pour coller et avec la pluie, les voitures qui déboitent ou roulent de façon surprenante Laurence me dit qu’elle ne pourra pas rouler longtemps comme ça. OK, je ralentis et me met à 105. Ben dis donc le nombre de bécanes qui me collent aux fesses! Personne ne tente de me doubler. Péage. Michel nous attend avec la police pour nous faire signe de nous garer sur l’aire. Je suis remonté et lui dit au passage qu’il aurait même dû rouler à 140 ! Une nana me remercie d’avoir roulé ‘normalement’. Moi, je suis content d’avoir retrouvé le groupe, car des bifurcations/sorties d’autoroutes il y en a eu quelque unes et je n’ai jamais vu ‘Monastir’ sur les panneaux de direction.

On repart en convoi, là Michel roule beaucoup plus doucement et nous ne perdons plus personne.

Enfin l’hôtel. Briefing tardif, nous regardons la feuille des départs : avec Laurence N°16 et moi N°15 nous devons partir à 7H07.



 

J1 Monastir-Matmata 525 kms:

Debout tôt, douche, petit déj’ montage du road-book dans le lecteur, du lecteur sur la mob’ et nous sommes prêt ! On va se mettre dans la file pour le départ. On attend notre sticker avec les N° d’appel en cas de besoin et GOooooo… Laurence me dit : Y a trois motos qui nous collent !

Je suis le RB, rhaaaa…. Enfin rouler…. J’avais prévu une station après analyse du RB car c’est une longue étape et en faisant deux pleins ça devrait le faire ! Je m’arrête donc à la première station, tient les trois motos suiveuses aussi ! On fait le plein… Ohhh Christophe que nous avions connu lors de la journée initiation. Pi un des deux autres gars vient vers moi et me demande si ça nous dérange pas s’il nous suit car quand il a demandé à un gars de l’orga s’il pouvait aller avec lui, il s’est fait rembarrer… et le mec est parti…

Ben écoute mec, pas de souci ! Sauf que nous on prévoit de s’arrêter se faire un p’tit café-thé de temps en temps ou des photos ! Le gars accepte et Christophe rajoute, oui on peut lui faire confiance il oriente bien, d’ailleurs je le suis aussi ! ah bon, ça me fera 4 bécanes à surveiller. Je leur dis en me marrant que de toute façon vu que c’est moi qui ai le lecteur de RB, ben je fais comme je veux et toc ! Et comme c’est moi qui ai la plus petite autonomie (260kms environ avant de pousser), les arrêts essence seront faciles à gérer ! Le groupe est donc constitué de K1300R Pascal et sa femme Claude, XJR 1300 Francis, GS1150 Christophe, 690 Duke Laurence et moi avec la 990SMT.

Nous repartons, je suis bien le RB et à un moment donné dans un village il indique un stop à gauche puis 100m après une ruelle à droite, le temps que je regarde dans le rétro si tout le monde suit bien j’ai raté la ruelle, je fais signe de faire demi tour au rond point 100m plus loin. Adrien(Orga) est avant la ruelle avec le fourgon, il me fait des appels de phare et des grands gestes de la main… Ouais, ben c’est pas la peine de faire remarquer à tout le monde que j’ai fait une bourde.
Carrefour suivant… on croirait rouler dans une déchetterie…

On continue notre bonhomme de chemin, le temps passe les paysages commencent à être superbes.

Dans un village je vois une terrasse de café qui nous tend les bras ! On se gare, et on commande 6 thés, le type nous explique que c’est un restaurant qu’ils n’ont pas de thé… devant notre mine déconfite, il nous dit qu’il va chercher quelqu’un… On se rassoit. Des jeunes s’attroupent autour des motos et nous demandent s’ils peuvent s’asseoir dessus pour se prendre en photo. Gros succès !

On voit arriver au loin un gars avec un plateau et des verres dessus… ce sont nos thés ! Trop fort !

Entre le restaurateur et le serveur, discussion… on pense qu’ils se sont partagés le bénéf, mais c’est pas grave nous dégustons notre thé à la menthe en regardant passer les concurrents… tient ceux là, ils nous ont doublé tout à l’heure !

Bon, c’est pas le tout mais on a de la route ! On repart. J’avais repéré qu’avant le CH midi, nous avions une station obligatoire car après c’était plus de 100 bornes sans rien ! Mais 10km avant celle-ci, il y en avait une autre. C’est donc à celle là que nous irons. On traverse un village où se tient le marché ! 1,5 km dans la foule dense… Après les recommandations de prudence de l’organisation, c’est un poil stressés que nous sortons de l’exercice !

Nous arrivons sur la fameuse station obligatoire, un gars de l’orga (Marc) avec son Z1000 orange, nous fait signe de nous arrêter à la station, je lui dis que nous avons fait le plein 10 kms avant et que nous avons tous au moins 250 kms d’autonomie, il nous laisse passer, nous revoyons le groupe qui nous a doublé tout à l’heure.

Dans le village, la partie du RB demande de l’attention car c’est 100m à gauche, 200m à droite etc… Laurence me dit quelque chose mais j’écoute pas ! Je suis dans le RB… on sort du village et on attaque les derniers kms avant le CH midi qui est en haut de la colline devant nous, une belle piste bien gravillonnée sur quelques kms…

Un panorama grandiose, je fais un arrêt photo.

CH midi, ben dis donc il n’y a qu’un groupe de l’orga si j’ai bien compris et c’est tout…

On mange un sandwich Tunisien, une petite bière… on se détend un peu… j’ai fini mon sandwich, j’attends un peu… Laurence me voit me trémousser sur ma chaise, elle explique au groupe qu’en fait là c’est le signe qu’on doit repartir… Elle n’avait pas fini d’expliquer que j’avais déjà remis ma veste… Ohlaaaa… L’Bourrin, calme toi, enlève ta veste rassois toi, ils n’ont pas tous fini de manger et Christophe est en train de rouler sa clope… Ahhhh ? rassoir ? ok ok…

Et là, Claude nous explique que normalement elle a prévu d’échanger avec sa fille le rôle de passagère : le matin c’est elle, l’après midi sa fille… mais voilà le mini bus des accompagnants n’est pas encore là… mes trépignements reprennent… Laurence me dit chutttt L’Bourrin…. Làaa… calme… tout doux la bêêeete…

Les autres groupes commencent à arriver… j’veux pas rouler en troupeau… j’veux faire mon RB tranquillou…

Ok, on se prépare à partir et le minibus arrive… Claude va faire l’échange d’équipement avec sa fille Marion. Marion récupère un sandwich qu’elle fait emballer dans du papier. Elle le mangera au fur et à mesure des pauses…

Nan je suis pas un sauvage…

On fait quelques kms avant que l’on me susurre gentiment à l’oreille que c’est l’heure de l’arrêt pipi…

On se fera ensuite une longue traversée de désert dont j’ai failli rater l’embranchement, c’est que lorsqu’on a de longues portions sans rien à faire on a tendance à rêver et voilà… quand j’ai vu la route à droite, j’ai dit demi-tour dans la foulée ! Sourire

50 Kms de désert, traversées de chameau, mais avant d’arriver dans le désert la descente offrait un panorama sublime sur la chaine montagneuse en face de nous.

Le groupe à la Cagiva Gran Canyon nous double. Je reste calé à 120-130.

On tourne à droite après le désert puis 15-16kms plus loin le RB indique demi-tour et station service. Puis on continue direction l’embranchement précédent. En fait, le RB nous faisait venir à la station puis revenir sur nos pas. Je dis à Laurence, c’est bizarre le groupe à la Cagiva on ne l’a pas vu, on aurait dû le croiser, j’apprendrais le soir qu’en fait ils ont continué tout droit au lieu de faire demi-tour.

 

Nous arrivons vers Matmata, les derniers kms se font sur une route assez belle, bien viroleuse et avec un enrobé pas trop mal ! 8kms avant un changement au RB… je lâche tout…

J’attends le reste du groupe et nous faisons les 3 derniers kms avant l’hôtel. Pas assez chaud pour profiter de la piscine. On prend notre piaule et j’en profite pour faire un check-up de nos motos, retendre ma chaine.

Voila, fin de la première vraie journée. Le groupe formé est sympa et roule bien.

Tard dans la soirée arrive le groupe MotoMag, 35 motos avec un ouvreur et un serre-file ça fait largement pas assez… Ils ont galéré. Je vais voir le journaliste de MotoMag et lui dis que s’il veut je peux prendre en charge 2 motos de plus mais à mes conditions de roulage : pauses café/essence/photo et vitesse moyenne… Il me dit que c’est réglé avec l’organisation, ils vont séparer le groupe en plusieurs petits avec uniquement un ouvreur au Tripy.

En fait, de rallye sportif, c’est devenu un rallye pseudo touristique. Très peu avaient un lecteur de RB, je dirais que sur plus de 60 motos nous devions être à peine une dizaine, hors organisateurs, à avoir un lecteur et à l’utiliser et encore peut-être moins.

Apéro ! Avec Laurence nous allons nous siroter notre bière… RAaaahhh…. Le meilleur moment d’une bonne virée moto… Christophe arrive, Il veut absolument payer sa tournée pour récompenser le meneur du groupe. Pascal arrive, puis Francis… sa femme etc… pi une autre bière… Pi… Bref, bonne soirée, bon chambrage le groupe se soude à l’apéro aussi !


 


 

J2 Matmata-Djerba 374,6 kms

Les consignes de la veille étaient départ après le groupe Motomag, le groupe est chaud bouillant, on aimerait bien arriver de bonne heure à l’hôtel histoire de pouvoir profiter de la piscine ! Ca a même été voté en AG à l’apéro ! J’avais même précisé que j’avais 2 voix celle de l’orienteur et la mienne

Laurence se rangeant obligatoirement de mon côté… aïe… pas la tête on avait dit ! Sourire

Bref, si je me rappelle bien l’horaire à 7h30 nous sommes sur les brêles, Marc (Orga) nous dit qu’il va venir avec nous, je lui dis que par contre, je veux rouler au RB et pas suivre. Il me dit, ok. Nous nous mettons en route… début, d’une longue petite route à chèvre à l’adhérence précaire et truffée de pièges en tout genre, je me régale !

Parfois le bitume est bon, on met du gaz, puis ça devient chaotique, terreux, sableux, défoncé… on traverse des petits hameaux, au milieu de troupeaux de chèvres/moutons… des ‘gorges’, défilés… à un moment je vois Marc partir devant, un peu vite pour moi compte tenu des pick-up qui arrivent en face.

Arrivé au carrefour au-dessus de notre route Marc me dit : c’était une spéciale de l’année dernière que nous avions fait deux fois !

Ok, je comprends mieux pourquoi il est parti comme ça… un p’tit coup de Calgon lavé à la nostalgie ? Sourire Sourire

Nous prendrons encore pas mal de routes en sommet de colline avec une vue absolument superbe.

Nous arrivons dans Tatatouine, je veux prendre une photo avec le panneau afin de pouvoir confirmer l’expression de chez moi : Oui, je suis allé voir à Tataouine si j’y étais ! Mais, nib, pas de panneau !

On passe devant un lycée, on sent de la tension, un jeune assis par terre, pousse un joli caillou à ceux qui sont debout au bord de la route, je lève la main pour dire bonjour, ils répondent et laisse le caillou par terre… On sort de Tataouine… un poil soulagés.

Arrive un village où le RB se présente comme délicat…

Guermassa. 800m tout droit au carrefour en croix, 500m presque demi-tour au carrefour à 5 branches et à 0m prendre à droite de la mosquée, puis 200m tout droit au carrefour, puis 200m à gauche au carrefour suivant à droite… Avec mon tripmaster, qui prend 100m de plus tous les 10kms, va falloir le jouer à la lecture de terrain… Sourire comme un raid à la carte IGN ! Ben oui, je lis toujours quelques cases en avance… pour pas m’ennuyer Sourire

Nous arrivons dans Guermassa, oulah… y a pléthore de minarets ici ! Je croyais en voir un seul moi !

Finalement, ça se passe pas trop mal, une grosse hésitation au carrefour à 5 branches, c’est pas vraiment de la route, plus de la piste… est-ce que c’est le bon ? La mosquée est bien là… tout colle c’est bon !

On passe devant un bâtiment marqué KTM, je plante les freins… photo ! On est quasiment au milieu de nulle part et il y a une concess’ KTM ? Trop fort !

Le groupe à la Cagiva nous passe.

A une douzaine de kms du CH midi, la route est en travaux, barrée, il faut prendre la piste de contournement. Un gars sur le bord de la route me fait signe de m’arrêter… il veut me fourguer une visite guidée du site religieux des Sept Dormants, je décline poliment.

Nous arrivons au CH midi. Tiens y a pas le groupe de la Cagiva. Nous allons prendre notre Tagine au restaurant, suivi d’un thé à la menthe sur la terrasse dehors ! Changement de passagère pour Pascal.

Nous repartons. Pour l’instant c’est du sans faute ! Sourire

Encore de superbes paysages… une boucle qui nous fait repasser par Tataouine, AAaaahhh… le fameux panneau Tataouine ! Je plante les freins, Laurence devait être sur le coup de la sieste parce que je me fais engueuler qu’elle a failli me rentrer dedans… beuh… On se prend en photo sous le panneau.

On fait le plein à la station de Tataouine, on voit passer les autres groupes. Dans le centre, un carrefour indique que je dois prendre la route en face mais qui se trouve un peu décalée sur la droite. Il y en deux, je prends la deuxième… raté, j’aurais dû prendre la première, mais comme après on doit prendre à gauche, bah ça doit retomber sur la même route. Bingo ! Marc allait me dire que je m’étais gourru… Sourire Mais ma bonne foi me fait faire comme si de rien n’était… Sourire Sourire

On passe devant un lycée, sortie des élèves, on nous regarde mais sans signe particulier de sympathie… des filles s’apprêtent à traverser, un jeune s’approche et arme le pied, je lui tends la main, il tape dedans avec la sienne, le pied ne frappe pas. Je m’arrête pour laisser les filles traverser, la tension retombe.

Une longue ligne droite traverse du désert… on se fait grave iéch. Le toubib en SMT me double à 140-150, mon pneu arrière ne me permet pas de faire l’andouille…

Laurence, me double et me demande si j’ai l’intention de me trainer la teub comme ça longtemps ?

Gniiiii ? Allez p’tite pointe…

 

Enfin l’île de Djerba !

On passe le pont, le poste de police, oups… j’ai failli rater la route ‘touristique’, une piste de terre de 8 kms… Laurence et moi, debout sur les cale-pieds…. Pressés d’aller à l’hôtel. Laurence, me dit stop, y a un problème Pascal s’est arrêté sur le bas-côté…

Elle va voir, pour pas que je recale le Vector. Elle me dit qu’il a crevé. Bon demi-tour, je les rejoins. Nous mettrons près de 45 minutes pour trouver le trou (5 minutes), mettre la mèche (5 autres minutes) et le reste à gonfler le pneu avec un mini compresseur 12V Norauto dépouillé de sa carcasse. On regarde tout le monde passer et nous faire de grands signes… On chambre Pascal, qui est très sourire et apprécie à leur juste valeur nos remarques honnêtes et amicales sur la fiabilité BMW et Metzeler. On lui suggère que ce soir c’est lui paye la bière pour compenser le retard… ça lui rend le sourire ! Sourire

Nous arrivons dans un superbe hôtel, nos bagages nous attendent. Nous prenons un bain en sirotant une première bière… Rhâââaaaa… le bonheur !

Nous nous rendons au bar, Pascal, Claude et leurs filles nous retrouvent au bar extérieur au bord de la piscine, le reste du groupe n’arrivant pas nous prenons notre bière quand même, puis allons au briefing.

Repas avec le groupe, détente, chambrage… encore une bonne journée, dommage que le K1300 ait des pneus fragiles… Sourire


 


 

J3 Djerba-Tozeur 516kms

 

Au briefing, la veille on nous a indiqué que nous allions avoir une longue étape et une traversée du Chott El Jerrid, grand lac salé de 80 kms environ et pour lequel, si nous ne sommes pas trop pressés, l’idéal est de le traverser vers 18h30 pour le coucher de soleil, la luminosité y est exceptionnelle !

Ouais, d’accord, mais hier nous sommes arrivés un peu tard à cause de Pascal… Non je ne cafte pas, je suis juste factuel :) Bref, si on pouvait arriver un peu tôt pour une fois, histoire de pouvoir profiter de la piscine, ça serait tout de même génial, hein Pascal ? Sourire

Le groupe MotoMag part avec environ 30 minutes d’avance puis nous suivrons.

Commence une sorte de longue nationale pénible car il y a beaucoup de camions, et les Tunisiens passent les dos d’ânes quasiment à l’arrêt. Il faut dire que leurs dos d’âne c’est plutôt un truc qui ressemblerait à un alignement de briques qui traverse la route. Généralement un à l’entrée et un autre à la sortie des villages.

Enfin des petites routes, viroleuses, on commence à bien enrouler mais en restant sur la réserve car le grip n’est pas top top…

Le minibus des accompagnateurs est sur l’accotement et Marion nous fait signe de nous arrêter, il y a le groupe MotoMag d’arrêté aussi, on se range après… Marion nous dit que le journaliste MotoMag s’est bourré. Il va bien, une pierre était sur sa trajectoire et l’a fait dévier direction le fossé. La bécane, XTZ1200 Yam, a la jante avant explosée, les joints spy aussi. Le journaliste n’a rien, enfin si l’amour propre entamé…

[mode bonne foi ON] on n’a pas retrouvé la pierre [mode bonne foi OFF]

Nous repartons, mais sans Marc notre suiveur de l’organisation qui prend le relais pour mener le groupe MotoMag.

Nous repassons par le village troglodytique et nous arrêtons au restaurant panoramique.

CH Midi, mais nous devrons attendre 30-45 minutes car c’est trop tôt ils ne sont pas prêt à faire le service :) On sirotera un thé à la menthe en attendant. Extraordinaire le thé à la menthe en Tunisie, il est épais et sucré mais c’est un régal !

Nous aurions bien sauté le repas pour arriver plus tôt et manger quelque chose en route, mais l’ouvreur Michel étant là, on ne peut pas partir. C’est la règle du jeu Sourire

On attend et nous voyons des groupes guidés au Tripy faire demi-tour 200m après le chemin d’entrée du restaurant… Je fais remarquer à Marc qu’il n’est pas bon en lecture de RB… oui oui, c’est pas ta faute, c’est ca, c’est pas top l’électronique Sourire

Nous repartons pour environ 300 kms, d’abord une traversée d’oueds avec des maisons troglodytes, je n’ose pas m’arrêter pour prendre des photos, je le fais en roulant. Pas facile, c’est de la route faite pour les chèvres berbères ! Sourire

Arrive, une traversée de désert, environ 45kms de mémoire puis un peu plus de 20 kms je crois sans rien à faire au road-book. Ca va être long, et ennuyeux. Ben pas du tout ! Il y a eu un vent de sable qui a rendu ça magique et en même temps stressant : ayant vécu en Mauritanie, j’ai déjà vu un vent similaire dégénérer en tempête mais là, c’est plus le même truc rigolo…

Laurence me dit, c’est magnifique de voir les motos devant qui soulèvent le sable, avec les turbulences (on roule à 110) cela fait comme une draperie qui ondule. Pascal me double pour que je voie les mouvements du sable.

On s’arrête au 45éme kms de désert, noté sur le RB : un café ! Rhââaa… pas de bol, il est fermé ! Christophe en profite pour fumer son clop. Il trouve toujours que nos arrêts sont trop courts pour lui, en même temps c’est le seul fumeur de la bande ! Sourire

Nous repartons. Le ciel s’obscurcit encore, le vent se charge encore plus de sable. La route devient vivante, un coup nous la distinguons à peine puis elle réapparait, quand nous croisons un camion ou un bus, on distingue nettement les turbulences avec le sable, cela fait d’immenses volutes, c’est absolument magnifique, sauf qu’à traverser on se demande toujours ce qu’il va y avoir de l’autre côté.

Ca s’épaissit encore, je dis à Laurence, qu’on va rouler plus vite, il reste moins de 20 bornes avant la prochaine ville, si ça doit tourner à la tempête autant pas traîner ! Elle relaye l’info, on se met à 125.

La ville Douz ! Enfin, nous refaisons le plein d’essence. Repartons et là Pascal, nous dit que son pneu arrière se dégonfle à nouveau, c’est vraiment bien les capteurs de pression.

Laurence prend Marion derrière elle. Au carrefour, prendre à droite de la pâtisserie AMOR, un poil dans la lune, j’avais une case de retard… joli cafouillage, on perd 5 minutes. On arrive sur une portion tout en travaux : de la piste caillouteuse quoi. Laurence me dit que Pascal ne suit plus, demi-tour. Le minibus est là, Claude nous donne une bouteille d’eau pour localiser la fuite. Il est bien crevé à 10 cm de la précédente crevaison.

Opération 45 minutes : localisation trou, mèche, gonflage… Papotages…

Nous repartons.

Nous nous arrêtons à une station du centre-ville, il tente de regonfler mais l’embout ne passe pas avec les branches de la jante. Il ya plusieurs autres groupes. Ca fuit encore un peu. On repose une autre mèche, allez sourit Pascal, c’est pas grave… Sourire ce n’est que 45 minutes de perdu encore et la tournée de bières de ce soir, elle est encore pour toi… il sourit plus là… Le toubib en SMT et l’infirmière en passagère s’arrêtent, fument aussi, Christophe est content. On papote mobylette avec le toubib, il trouve que c’est suicidaire de venir en Afrique sans pneu de rechange… oui d’accord, mais encore faut-il pouvoir l’emmener ! Lui, il pouvait : Orga… Sourire

La mèche semble tenir, la pression reste stable, on repart !

Quelques kilomètres plus loin, Pascal s’arrête à nouveau… La mèche a carrément disparu et là le trou est trop gros ! Le pneu commence à se déchirer. On appelle l’organisation. Adrien revient de Tozeur ah ? ok ok… Pascal nous dit de partir, qu’il attendra. Il est hors de question de le laisser seul au milieu de rien comme ça. Par contre, nous sommes surpris qu’il n’y pas de véhicule balai…

La nuit commence à tomber, nous sommes aux portes du Chott, le soleil se couche… Tu vois Michel, nous t’avons écouté, nous avons pris notre temps pour assister au coucher de soleil, bon malheureusement nous ne sommes pas encore dans le Chott, mais plutôt au milieu d’une palmeraie, on voit donc pas grand-chose. Adrien arrive avec le fourgon, il commence à charger la K1300 avec Pascal, nous partons car je n’ai pas d’éclairage sur le RB, il n’était pas prévu que nous ayons à rouler de nuit ! Bon, au besoin, j’ai une frontale dans la sacoche réservoir.

Adrien, roule assez vite et nous double, on lui colle aux fesses… Laurence qui déteste rouler de nuit et encore plus à cette vitesse la nuit, ronchonne un peu mais suit.

Nous arrivons enfin à Tozeur, où nous allons rester deux jours dans le même hôtel ! Super ! L’entretien des mobylettes attendra demain, nous allons à la douche puis déguster nos bières durement gagnées ! Sourire


 


 

J4 Tozeur-Tamerza-Redeyef-Tozeur 205kms

Hier soir Pascal a acheté un pneu arrière d’occasion au toubib en SMT c’est du 180 au lieu de 190, mais il est trop content de pouvoir continuer de rouler !
Aujourd’hui, petite boucle autour de Tozeur par Redeyef qui devrait nous permettre d’avoir l’après midi libre. Mais ce matin, l’organisation a été prévenue par l’armée que nous ne pourrons pas passer par Redeyef il y a eu des troubles assez dur dans le village. L’armée refuse d’y aller et notre sécurité n’est pas garantie. Nous avons l’autorisation de faire une partie du parcours mais uniquement en convoi et accompagné de l’armée.

Petit briefing expliquant la situation. Nous devrons donc faire des groupes de 10 et suivre une moto de l’organisation devant le portail.
Nous retournons aux motos, le temps de mettre en route et d’aller au portail… y a plus personne… y reste plus que 5 couillons… nous…. Le gars de Motomag nous voit, on lui demande si on peut venir avec lui : non ils sont déjà un peu trop… ok, mais comme il y a un autre ‘marshall’ avec le groupe Motomag, nous irons avec.
On s’arrête à une station, le Marshall va voir Laurence et lui dit:
- Surtout tu me suis, fait bien attention à rester grouper, faut pas me perdre.
Laurence, lui répond :
- Non, moi je suis mon mec.
- Non, tu me suis.
- Non, moi je vais où mon mec va, les autres je m’en fous.
- Tu t’es levée du pied gauche ?
- Ben non, tu viens de me demander de te suivre, moi je t’explique que je suis mon mec, si ça te plait pas c’est pas grave, c’est pas mon problème.
Le gars, viens vers moi
- Ta nana m’a mal parlé, va falloir lui dire de se calmer.
- Oui, je sais elle a du caractère.
- Ben moi aussi, alors ca va pas le faire.
Ce qu’il y a de sûr, c’est que moi je ne ferai pas l’intermédiaire ! Je tiens à mes abattis…
On repart. On n’aimait déjà pas rouler en groupe… On confirme. On fera convoi jusqu’à Tamerza.


Un gars nous double en GS, et il nous montre du pied ou de la main le moindre caillou ou trou dans la route… ca va être long, on est sur de la piste ! Pause photo, il passe devant Pascal et lui montre même les trous dans l’accotement. Sourire Sourire Pascal dira plus tard : mais je roule pas dans les fossés moi ! Sourire
Les filles (Laurence et Claude) chanteront l’île aux enfants par la suite, le gars les a trop énervées.

On passe par une palmeraie, un autre groupe mené par Marc nous double. Une 1200RT avec valises double Pascal et fait une glissade… Pascal voit déjà les valoches de la RT sur son K1300 pas cool, compte tenu de la largeur de la piste et des mobylettes qu’il faut doubler et d’autant plus contraire aux instructions du briefing matinal…


Tamerza, village avec une cascade parait-il magnifique que l’on pourra voir plus tard. Pause de 3 minutes histoire que les groupes soient tous bien ensemble afin de faire le convoi jusqu’à la passe de Rommel à travers des gorges magnifiques.
Au bout de 10 minutes notre Marshall n’est toujours pas là, on suit qui maintenant ? Ca commence à nous gratouiller le museau.
On indique à Adrien qu’on va rentrer à l’hôtel que le convoi c’est pas notre truc. Michel nous dit : Allez venez, c’est vraiment magnifique, vous allez regretter, allez, faites le pour moi… Allez venez derrière moi. Bon, ok. Mais pour toi alors !
Ca grogne dans l’organisation : il manque toujours du monde dont le Marshall.
On suit Michel. C’est vrai que c’était magnifique ! Merci Michel.


Arrivé en haut, Michel explique que ceux qui veulent aller avec lui faire la piste de Rommel vont avec lui, trails recommandés, les autres attendront environ 30 minutes puis ensuite ce sera une autre portion de la boucle qui sera faite en convoi.
Adrien rentre à l’hôtel avec le fourgon, ceux qui veulent, peuvent le suivre. On se met derrière le fourgon.


Après le repas, nous en avons donc profité pour faire la sieste… Ensuite j’ai enchainé avec quelques longueurs de piscine, l’entretien des bécanes… Puis pas de bol, c’était déjà l’heure de l’apéro !

C’est pas mal aussi une petite journée en mode feignasse Sourire Après tout c’est les vacances ! Certains en ont profité pour aller faire du quad, du buggy, du dromadaire ou visiter la palmeraie.


Briefing du soir : toujours suite aux événements, demain, au début nous devrons rouler en convoi et reprendrons le RB à la case 31. Puis arrivé au CH midi, il ne faudra pas trainer sur la suite du parcours. Les 100kms suivants, nous ne devrons pas nous arrêter la zone n’est pas hyper sure, car proche de l’Algérie et nous emprunterons un route utilisée par les trafiquants d’essence. Ah oui, je ne vous ai pas parlé de la vente d’essence sauvage : il y a les stations d’essence officielles et les vendeurs qui sont sur le bord de la route au vu et au su de tout le monde.
Il faut impérativement avoir le plein avant de partir demain matin car étant en convoi il est hors de question de s’arrêter. Et flûte ! J’avais prévu les arrêts essence du groupe dans la première partie du RB… On va donc se rhabiller et faire le plein.


 



J5 Tozeur-Kairouan 498 kms.



Le départ : en convoi comme prévu, deux groupes. Pour une fois, devant ça ne roule pas trop fort ce qui nous permet de recoller facilement dès que nous sommes séparés lors des traversées de village ou lors des passages de rond-point et des inévitables céder de passage.







Michel arrête le groupe, nous sommes devant une enceinte avec de hauts murs surmontés de barbelés et une inscription en arabe. On se pose, enlève les casques… on ne sait pas trop pourquoi… puis ça repart, en fait à priori c’était juste une pause clope…



Un peu plus loin, un FJR du groupe de devant se détache et semble avoir des problèmes… Panne d’essence… il pensait avoir de quoi faire jusqu’à la case 31 (kms 122), oui mais je crois qu’on a fait un détour car là Sourire , nous en sommes 140 kms… nous nous arrêtons, pour l’attendre. Il est tombé en rade devant un vendeur d’essence de contrebande, lui, il a du bol ! Michel nous dit que si l’on veut, on peut reprendre au RB, nous sommes à la case 40 ! Koissa ?

Allez hop, je fais passer le message à notre bande d’à nous ! On se barre !



Le paysage commence à changer, cela ressemble de plus en plus à un paysage méditerranéen : de grands espaces vallonnés légèrement verdoyant, mais toujours beaucoup de figuiers de barbarie.

Le belge chicanier nous dépasse, je le rattrape et le photographie. On va dire qu’avec Joël, c’est au premier qui chambre l’autre ! Comme je lui ai dit, un soir : quand j’ai vu qu’il y avait beaucoup de belges inscrits, je me suis dit que je m’abstiendrais de faire des blagues sur les belges mais qu’avec lui, c’était sûr que je n’en ferais pas car il était une blague à lui tout seul… Bref, on s’aime beaucoup ! Sourire

La main devant la bouche, c’est la surprise de voir une vraie moto. Lui dit que c’est : mon dieu, comment va-t-on recycler ce truc ?





A l’entrée d’un village trois gamines sont sur le bord de la route, entre 6 et 8 ans, petits tabliers roses, sac d’école Barbie, toutes mimis quoi. Elles nous voient, et hop elles ramassent un pavé, non non, pas un caillou, un pavé ! Je dis bonjour de la main, elles répondent mais gardent le pavé à la main… sait-on jamais ? Encore un peu de tension sur la traversée du village.



Grande ligne droite, au milieu de celle-ci, nous devons prendre à droite. Une fois sur la droite, on voit un groupe arriver du fond de la ligne droite : Ah, ils ont raté le carrefour ! Sourire

Nous passons devant une ancienne construction en ruine : reste d’église ? château ?





CH midi, il n’est que 10h40, nous n’avons pas vraiment faim, mais Michel n’étant pas parti, nous devrons attendre. Nous récupérons notre panier pique-nique. Bah, on essaie de grignoter un morceau, mais bof… Tout le monde ayant fini par arriver, Michel repart ouvrir la route. Nous attendons dix minutes puis reprenons la route.

La route est assez sympa, mais il faut rester prudent : le bitume peut être superbe et d’un seul coup on se trouve avec du sable ou de la terre, une cuvette, un trou, une chêvre…







Cela fait quelques fois que l’on se retrouve à rattraper ou se faire doubler par un groupe mené par un gars de l’orga qui avait un R1 qui est maintenant en rade dans le camion Motul et il a pris la Street de sa femme. Et là, on se retrouve à les coller. Au bout d’un moment, je décide de les dépasser, j’ouvre… les double et d’un coup je réalise que j’aurais p’têt dû attendre d’avoir pris le carrefour à droite… demi-tour. Sourire En discutant le soir avec le meneur du groupe : il me dit : quand je t’ai vu arriver dans le rétro, j’ai dit à ma femme : tu vas voir, lui il tire tout droit !
- ‘Foiré, tu l’as fait exprès ! SourireSourire
- Oui ! Sourire
C’est pour ça qu’il a pas mis de clignotant à droite ! SourireSourire

Nous nous faisons doubler dans un village par un groupe Belge qui roule très vite en faisant signe aux gamins de s’écarter… le dos d’âne est pris assez vite, leurs bécanes décollent… Oulah… Pas étonnant qu’avec un comportement pareil, ensuite ça devient délicat pour ceux qui sont derrière…

Sur une partie piste, je vois mon Belge chicanier, je le double à toc et lui fais un signe amical de la main avec le majeur… Sourire J’aurais aimé que cela fasse un plus gros nuage de poussières ! Sourire dommage !

Nous traversons un village, beaucoup de monde, grands signes de la main, je dis bonjour… bonjour… bonjour… un gamin arrive en courant vers nous, il arme le bras, balance son caillou ! Je mets la main devant, coup de bol, je le prends dans le gant !

C’est un peu pénible à force, on ne sait jamais si ça va dégénérer ou pas. Les traversées de villages ou villes restent toujours tendues. Le journaliste de MotMag se fera prendre à partie dans un village et bousculer un peu…





On ne traine pas car on nous a recommandé de ne pas arriver dans la ville sainte de Kairouan après 18h car la circulation deviendra compliquée avec l’appel à la prière : nous sommes vendredi, le jour férié de la semaine là-bas.
Malgré tout nous avons de l’avance, lors d’un arrêt essence dans une ville on décide s’accorder une pause-thé/café ! A peine repartis, qu’une terrasse nous tend les sièges ! nous nous alignons sur la terrasse, et regardons les groupes passer. Frederic, nous voit, met le clignotant et nous rejoint ! Nous profitons de ce moment !



Nous entrons dans Kairouan, à un rond-point je dois prendre tout droit et tourner à gauche au suivant, seulement tout droit c’est en travaux, je vois qu’en prenant tout de suite à gauche, il y a une route 200m à droite qui visiblement me remettra sur la bonne route. Et en plus cela ne devrait gêner en rien la distance parcourue. J’y vais, Marc derrière avec son tripy dit niet pas bon ! Oui, mais travaux ! Alors je continue mon idée, rond-point suivant marc dit demi-tour : le Tripy proteste tout ce qu’il veut ! OK, on le suit, arrivé au deuxième rond-point des travaux, je lui dit non, t’es mal calé, on n’est revenu là : je lui montre sur le RB papier… il reconnait l’erreur… je lui dit que c’est pas grave, la tournée de bière de ce soir, on sait qui la paye… il proteste tout ce qu’il peut… on arrive content de nous ! Sourire

On récupère notre piaule, se douche, puis nous allons faire un petit tour au marché local, sans appareil photo, j'aime pas faire le touriste Sourire . Puis nous allons prendre notre traditionnel apéro, d'abord au bord de la piscine !




J6 Kairouan-Hammamet 322 Kms

Dernière étape, l’équipe est rodée, nous décollons après le groupe MotoMag. Nous avons été prévenus lors du briefing d’hier soir : nous remontons dans le Nord du pays et il y aura de moins en moins de grip, les routes seront glissantes et les ronds-points seront assez glissouillants! Voir parfois arrosés de gasoil!
Après, sur la fin, nous serons sur une route sympa au grip correct mais c’est le spot du coin, où viennent se défouler les gens du coin, donc soyez prudent ! Ok…




La route est sympa, mais plutôt sous la forme d’un long ruban qui ondule gentiment plutôt que du tortueux… Du coup, il faut rester vigilant car les chèvres, moutons ou autres peuvent toujours surgir d’un coup ! C’est beaucoup plus vert ! Assez proche des paysages du sud-est de la France.



Beaucoup plus de villages mais l’accueil est plutôt sympa. Nous nous arrêtons faire le plein et nous voyons une terrasse de troquet qui nous tend les bras et nous prenons notre traditionnel café ou thé selon les goûts de chacun. Je sais plus lequel a posé sa main sur le tabouret qui sert de table de jardin, mais elle lui est restée collée à la main ! SourireSourireSourire



Le thé comme d’habitude est excellent, faut juste pas regarder la couleur des verres ! Sourire
Laurence rentre jeter un papier dans la corbeille à l’intérieur, elle ressort en disant qu’à priori ce n’était pas bien vu qu’une nana rentre dans le troquet ! Sourire

Nous repartons, au rond-point 300m plus loin, je perds les deux roues, Laurence couine : elle aussi… bah, encore une fois, c’est pas passé loin !

Le paysage est très sympa, nous arrivons près d’une barrière montagneuse qui ressemble beaucoup à ce que l’on peut trouver dans les Highlands en Ecosse… Sourire
Si si ! Puisque je vous le dis !



Nous arrivons au CH midi, nous surplombons la baie de Tunis, après le désert, c’est sublime ! La vue est exceptionnelle ! On pose les mobylettes, et on prend le temps de grignoter notre sandwich.



Michel repart ouvrir la route… ben il ne nous reste plus qu’à nous préparer ! Sourire Vu qu’il nous reste 74kms, si on n’arrive pas trop tard je pourrais profiter de la piscine ! On descend au bord de la mer pour repasser devant le CH midi, ce petit bout de route avait un bon grip et tournicotait pas trop mal sachant que ce serait sûrement le dernier, j’avoue que là j’ai fait le goret et j’ai soudé à toc ! Joël, (mon pas pote belge Sourire ) me dira plus tard qu’effectivement je suis passé comme un cochon dans un bruit d’enfer malgré les pots d’origine et que pourtant me faire un compliment lui coûtait beaucoup. De mémoire la route n’était pas exceptionnelle ensuite, je me rappelle avoir fait faire un demi-tour au groupe pour avoir raté encore un carrefour à 100m près Sourire Une route entre bitume et piste.

Hammamet… la fin des vacances est là… Nous avons fini le rallye ! Content et en même temps déçus que cela s’arrête déjà (enfin moi surtout, Laurence est d'un avis différent...), car il faut l’avouer le routier était hyper sympa ! Nous prenons notre chambre et je file à la piscine ! L’eau est fraiche, mais je m’en fous : c’est pas demain la veille que je vais pouvoir me baigner comme ça en Novembre ! Sourire



Ce soir, c’est soirée de clôture ! Les femmes sont mises à l’honneur et toutes repartent avec un cadeau Motul.



Laurence a beaucoup aimé le discours du gars de motomag "il faut promouvoir les femmes à moto.." et gnagnagna qu'elle dit. Je la cite: conneries! Enfin, non en fait c'était pas tout à fait ça qu'elle disait, mais je peux pas répéter là... En fait, elle voit pas pourquoi il faudrait traiter les femmes différemment des mecs... Sourire




Fin du rallye :

Le lendemain, nous nous rendons au port de Tunis en convoi. Personne ne sera perdu ! la formalité douane… une formalité ! A peine une heure pour être dans le bateau ! Mer calme cette fois Sourire



Le bilan :

Je me suis régalé à rouler au road-book ! Les paysages traversés étaient géniaux ! Le moment magique a sans conteste été la traversée du désert avec un fort vent de sable !

Le routier : on a pu rouler un peu comme des gorets il faut l’avouer ! Des routes défoncées, piégeuses, nickel, animées d’obstacles divers et variés, de la piste… Mais il y avait de quoi jouer sans avoir besoin de faire l’andouille dans les villages et sans crainte de la répression… Et là je me suis vraiment amusé, ça glissouillait, parfois c’était : quand même c’est pas raisonnable… Pas de route type col du Rousset (Vercors) pour ceux qui connaissent, mais j’ai pris mon pied !

L’organisation : un peu dépassée au début, dans la gestion ‘groupe’. Sourire
(à la fin aussi dixit Laurence)

La logistique et l’hébergement : nickel ! Les pieds sous la table, n’avoir à se préoccuper que de rouler c’est quand même vachement bien ! Et la petite bière au bord de la piscine, y a pas à dire ça vous finit une journée de roulage comme rien d’autre ! Sourire

Ce que je n’ai pas aimé : la tension latente lors des traversées de certains villages, on sentait vraiment que ça pouvait dégénérer pour un rien, ça a fortement pesé sur le plaisir à traverser le pays.


<p style="text-align: justify;">La genèse :</p>
<p style="text-align: justify;">Cela fait pas mal de temps que je pense à faire un trip en Afrique… En basket ou en VTT, seulement je ne m’entraine quasi plus, reste donc la moto ! Mais, il y a toujours un mais ! Il faut que j’arrive à convaincre ma belle, qui a toujours tendance à se méfier de mes idées géniales…</p>
<hr id="system-readmore" />
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">C’est une organisation bien bordée… avec une équipe médicale, des motards de la PSR… bref zéro risque… Moi je fais du road-book, sans la pression du chrono en m’inscrivant en Gentleman Biker (mon neurone et ma mob’ n’y survivraient pas : la dernière fois que j’ai essayé de faire une course de côte, je ne suis jamais arrivé en haut et je n’avais plus assez de pièces détachées, 4 tentatives de montées… 4 gamelles… 4 virages de reconnus).</p>
<p style="text-align: justify;">Début Janvier les chèques (paiement en 6 fois) et la fiche d’inscription sont postés.</p>
<p style="text-align: justify;">Courant juin, nous faisons la journée d’initiation proposée par EvenMoto. Cela nous permettra de nous faire une idée des participants, de l’ambiance que nous aurons et de glaner des astuces quant au RB, car si j’ai déjà fait du RB c’était lors de raid VTT et donc pas du tout le même matériel et vitesse non plus !</p>
<p style="text-align: justify;">Puis un peu après, le rallye devient touristique car les agréments fédéraux ne sont pas accordés… Le reste perdurant sauf les spéciales chronos qui n’auront plus lieu… bah tant pis.</p>
<hr title="J -1 départ - Embarquement" alt="J -1" class="system-pagebreak" />
<p style="text-align: justify;">J -1 :</p>
<p style="text-align: justify;">Vendredi, je charge le fourgon et attends que Laurence sorte de son travail, aussitôt qu’elle arrive nous prenons la route pour Marseille, la route se fera sous des trombes d’eau ! Nous arrivons vers minuit, prenons notre chambre. Le matin, p’tit déj’ déchargement des motos et nous amenons nos sacs pour les charger dans le camion Motul. Pascal est seul dans le camion, bon ben ça va me réchauffer vu que tout le monde a posé son sac par terre et s’est tiré en les laissant là… je lui passe donc nos sacs puis ceux qui sont entassés par terre, sur la fin un autre de l’orga vient aider.</p>
<p style="text-align: justify;">Nous partons embarquer.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie1-1350/big/SAM_0393.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie1-1350/big/SAM_0395.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Traversée sans trop de problèmes, enfin sauf si ce n’est que ça bouge un peu et que tout le monde n’apprécie pas forcément. On fait connaissance avec quelques participants. On nous remet nos feuilles de road-book, commence une longue séance de découpage-scotchage, je cale sur les deux derniers jours, je les ferai plus tard !</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie1-1350/big/SAM_0398.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<hr title="J0 Arrivée en Tunisie" alt="J0 Arrivée en Tunisie" class="system-pagebreak" />
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">J0</p>
<p style="text-align: justify;">Débarquement avec près de 4h de retard, nous avons contourné le gros temps, ben heureusement sinon, il y a pas mal de monde qui serait arrivé barbouillé :)</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie1-1350/big/SAM_0399.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie1-1350/big/SAM_0400.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Et là le parcours du combattant commence, la galère douanière ! On se retrouve avec nos papiers à la main sans savoir ce qu’il faut faire ! Je dois avoir l’air tellement neuneuh qu’un type avec une veste et un badge sur la poche gauche vient vers moi, me baragouine quelque chose concernant la carte grise… Oui, je sais je dois voir le douanier chef afin qu’il me tamponne mon papier pour la moto…</p>
<p style="text-align: justify;">Ok, ça va, t’énerves pas je te suis… Le gars, m’emmène au douanier-chef, qui vient vers ma moto, regarde à peine ma carte grise et me fait un grigri au dos de mon papier et de celui de Laurence aussi. V’la t’y pas que le fameux gars au badge me réclame 20 euros pour m’avoir fait gagner du temps ? Je refuse ! Il s’énerve et Laurence me dit : file lui ses 20 euros, tu t’es fait avoir… gniiiiiii… Maintenant on va faire la queue pour se faire tamponner ce fameux papier. On nous fait changer d’endroit pour faire la queue, soit à l’opposé de là où nous étions… on finit par se faire tamponner le sésame mais on nous explique que maintenant c’est les formalités passeport qu’il faut faire ! Oh p#taing ! On fait la queue pour un grigri, puis pour avoir l’autorisation de circuler… au bout d’environ deux heures dans cette queue un tunisien hurle qu’il en marre de voir un type amener des passeports en douce à la nana dans la guérite qui saisit les fameux sésames… ah ben c’est pour ça que ça n’avançait pas… ça va beaucoup plus vite d’un coup ! Bref, après presque 3h de poireautage nous allons récupérer nos bécanes. Seulement y a plus personne du groupe… p’têt qu’ils sont dehors ? Ah non, quelqu’un vient vers nous : le journaliste de MotoMag qui nous attendait ! Allez vite on se barre de là, ma dose limite de patience est atteinte depuis longtemps. Nous arrivons au restaurant réservé pour midi (il est 17h30), et déjà un groupe se prépare à partir, je vois Adrien, lui demande ce qu’on fait : départ pour l’hôtel par groupe de 15 motos, ben comme on est prêt on va se mettre dans le groupe de départ derrière Michel Bonneau. Seulement, j’ai l’impression qu’il y a plus de 15 motos mais là je fais museau !</p>
<p style="text-align: justify;">On part, on prend l’autoroute ça part vite… limitation 110, je suis déjà à 120 alors j’imagine pas derrière et je veux pas ! Du moment que Laurence est derrière moi, la nuit est déjà là et je m’assure constamment avec le Scala Rider que Laurence est bien derrière. On se retrouve mélangés à un groupe de motard en Harley, Michel double trop de voitures le groupe explose… je reste calé en visuel sur lui. On sort de l’autoroute et par là même on se démélange des Harley… Michel se gare juste après la sortie : il reste 13 motos sur les 26 initialement comptées… On attend un peu, puis Michel décide de reprendre la route. Petites routes de nuit, on ne sait pas où on va et il flotte… Y a pas intérêt de perdre Michel de vue ! On croise le groupe perdu tout à l’heure… Koissa ? Ils ont fait demi-tour car dans le village plus haut, les jeunes les ont empêché de poursuivre et caillassés… Oulah… ça commence bien, on fait demi-tour, on reprend l’autoroute et ca repart trop fort, 120-130 pour coller et avec la pluie, les voitures qui déboitent ou roulent de façon surprenante Laurence me dit qu’elle ne pourra pas rouler longtemps comme ça. OK, je ralentis et me met à 105. Ben dis donc le nombre de bécanes qui me collent aux fesses! Personne ne tente de me doubler. Péage. Michel nous attend avec la police pour nous faire signe de nous garer sur l’aire. Je suis remonté et lui dit au passage qu’il aurait même dû rouler à 140 ! Une nana me remercie d’avoir roulé ‘normalement’. Moi, je suis content d’avoir retrouvé le groupe, car des bifurcations/sorties d’autoroutes il y en a eu quelque unes et je n’ai jamais vu ‘Monastir’ sur les panneaux de direction.</p>
<p style="text-align: justify;">On repart en convoi, là Michel roule beaucoup plus doucement et nous ne perdons plus personne.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin l’hôtel. Briefing tardif, nous regardons la feuille des départs : avec Laurence N°16 et moi N°15 nous devons partir à 7H07.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<hr title="J1 Première étape Monastir-Matmata 525kms" alt="J1 Première étape Monastir-Matmata 525kms" class="system-pagebreak" />
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">J1 Monastir-Matmata 525 kms:</p>
<p style="text-align: justify;">Debout tôt, douche, petit déj’ montage du road-book dans le lecteur, du lecteur sur la mob’ et nous sommes prêt ! On va se mettre dans la file pour le départ. On attend notre sticker avec les N° d’appel en cas de besoin et GOooooo… Laurence me dit : Y a trois motos qui nous collent !</p>
<p style="text-align: justify;">Je suis le RB, rhaaaa…. Enfin rouler…. J’avais prévu une station après analyse du RB car c’est une longue étape et en faisant deux pleins ça devrait le faire ! Je m’arrête donc à la première station, tient les trois motos suiveuses aussi ! On fait le plein… Ohhh Christophe que nous avions connu lors de la journée initiation. Pi un des deux autres gars vient vers moi et me demande si ça nous dérange pas s’il nous suit car quand il a demandé à un gars de l’orga s’il pouvait aller avec lui, il s’est fait rembarrer… et le mec est parti…</p>
<p style="text-align: justify;">Ben écoute mec, pas de souci ! Sauf que nous on prévoit de s’arrêter se faire un p’tit café-thé de temps en temps ou des photos ! Le gars accepte et Christophe rajoute, oui on peut lui faire confiance il oriente bien, d’ailleurs je le suis aussi ! ah bon, ça me fera 4 bécanes à surveiller. Je leur dis en me marrant que de toute façon vu que c’est moi qui ai le lecteur de RB, ben je fais comme je veux et toc ! Et comme c’est moi qui ai la plus petite autonomie (260kms environ avant de pousser), les arrêts essence seront faciles à gérer ! Le groupe est donc constitué de K1300R Pascal et sa femme Claude, XJR 1300 Francis, GS1150 Christophe, 690 Duke Laurence et moi avec la 990SMT.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0402.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Nous repartons, je suis bien le RB et à un moment donné dans un village il indique un stop à gauche puis 100m après une ruelle à droite, le temps que je regarde dans le rétro si tout le monde suit bien j’ai raté la ruelle, je fais signe de faire demi tour au rond point 100m plus loin. Adrien(Orga) est avant la ruelle avec le fourgon, il me fait des appels de phare et des grands gestes de la main… Ouais, ben c’est pas la peine de faire remarquer à tout le monde que j’ai fait une bourde.<br />Carrefour suivant… on croirait rouler dans une déchetterie…</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0405.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">On continue notre bonhomme de chemin, le temps passe les paysages commencent à être superbes.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans un village je vois une terrasse de café qui nous tend les bras ! On se gare, et on commande 6 thés, le type nous explique que c’est un restaurant qu’ils n’ont pas de thé… devant notre mine déconfite, il nous dit qu’il va chercher quelqu’un… On se rassoit. Des jeunes s’attroupent autour des motos et nous demandent s’ils peuvent s’asseoir dessus pour se prendre en photo. Gros succès !</p>
<p style="text-align: justify;">On voit arriver au loin un gars avec un plateau et des verres dessus… ce sont nos thés ! Trop fort !</p>
<p style="text-align: justify;">Entre le restaurateur et le serveur, discussion… on pense qu’ils se sont partagés le bénéf, mais c’est pas grave nous dégustons notre thé à la menthe en regardant passer les concurrents… tient ceux là, ils nous ont doublé tout à l’heure !</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0407.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Bon, c’est pas le tout mais on a de la route ! On repart. J’avais repéré qu’avant le CH midi, nous avions une station obligatoire car après c’était plus de 100 bornes sans rien ! Mais 10km avant celle-ci, il y en avait une autre. C’est donc à celle là que nous irons. On traverse un village où se tient le marché ! 1,5 km dans la foule dense… Après les recommandations de prudence de l’organisation, c’est un poil stressés que nous sortons de l’exercice !</p>
<p style="text-align: justify;">Nous arrivons sur la fameuse station obligatoire, un gars de l’orga (Marc) avec son Z1000 orange, nous fait signe de nous arrêter à la station, je lui dis que nous avons fait le plein 10 kms avant et que nous avons tous au moins 250 kms d’autonomie, il nous laisse passer, nous revoyons le groupe qui nous a doublé tout à l’heure.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0409.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le village, la partie du RB demande de l’attention car c’est 100m à gauche, 200m à droite etc… Laurence me dit quelque chose mais j’écoute pas ! Je suis dans le RB… on sort du village et on attaque les derniers kms avant le CH midi qui est en haut de la colline devant nous, une belle piste bien gravillonnée sur quelques kms…</p>
<p style="text-align: justify;">Un panorama grandiose, je fais un arrêt photo.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0411.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0413.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0414.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0415.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0416.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0417.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0418.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CH midi</strong>, ben dis donc il n’y a qu’un groupe de l’orga si j’ai bien compris et c’est tout…</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0420.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">On mange un sandwich Tunisien, une petite bière… on se détend un peu… j’ai fini mon sandwich, j’attends un peu… Laurence me voit me trémousser sur ma chaise, elle explique au groupe qu’en fait là c’est le signe qu’on doit repartir… Elle n’avait pas fini d’expliquer que j’avais déjà remis ma veste… Ohlaaaa… L’Bourrin, calme toi, enlève ta veste rassois toi, ils n’ont pas tous fini de manger et Christophe est en train de rouler sa clope… Ahhhh ? rassoir ? ok ok…</p>
<p style="text-align: justify;">Et là, Claude nous explique que normalement elle a prévu d’échanger avec sa fille le rôle de passagère : le matin c’est elle, l’après midi sa fille… mais voilà le mini bus des accompagnants n’est pas encore là… mes trépignements reprennent… Laurence me dit chutttt L’Bourrin…. Làaa… calme… tout doux la bêêeete…</p>
<p style="text-align: justify;">Les autres groupes commencent à arriver… j’veux pas rouler en troupeau… j’veux faire mon RB tranquillou…</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0421.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Ok, on se prépare à partir et le minibus arrive… Claude va faire l’échange d’équipement avec sa fille Marion. Marion récupère un sandwich qu’elle fait emballer dans du papier. Elle le mangera au fur et à mesure des pauses…</p>
<p style="text-align: justify;">Nan je suis pas un sauvage…</p>
<p style="text-align: justify;">On fait quelques kms avant que l’on me susurre gentiment à l’oreille que c’est l’heure de l’arrêt pipi…</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0423.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0424.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0425.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0426.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0427.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0428.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">On se fera ensuite une longue traversée de désert dont j’ai failli rater l’embranchement, c’est que lorsqu’on a de longues portions sans rien à faire on a tendance à rêver et voilà… quand j’ai vu la route à droite, j’ai dit demi-tour dans la foulée ! :)</p>
<p style="text-align: justify;">50 Kms de désert, traversées de chameau, mais avant d’arriver dans le désert la descente offrait un panorama sublime sur la chaine montagneuse en face de nous.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0431.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0436.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe à la Cagiva grand canyon nous double. Je reste calé à 120-130.</p>
<p style="text-align: justify;">On tourne à droite après le désert puis 15-16kms plus loin le RB indique demi-tour et station service. Puis on continue direction l’embranchement précédent. En fait, le RB nous faisait venir à la station puis revenir sur nos pas. Je dis à Laurence, c’est bizarre le groupe à la Cagiva on ne l’a pas vu, on aurait dû le croiser, j’apprendrais le soir qu’en fait ils ont continué tout droit au lieu de faire demi-tour.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0438.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0442.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Nous arrivons vers Matmata, les derniers kms se font sur une route assez belle, bien viroleuse et avec un enrobé pas trop mal ! 8kms avant un changement au RB… je lâche tout…</p>
<p style="text-align: justify;">J’attends le reste du groupe et nous faisons les 3 derniers kms avant l’hôtel. Pas assez chaud pour profiter de la piscine. On prend notre piaule et j’en profite pour faire un check-up de nos motos, retendre ma chaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie2-5609/big/SAM_0446.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Voila, fin de la première vraie journée. Le groupe formé est sympa et roule bien.</p>
<p style="text-align: justify;">Tard dans la soirée arrive le groupe MotoMag, 35 motos avec un ouvreur et un serre-file ça fait largement pas assez… Ils ont galéré. Je vais voir le journaliste de MotoMag et lui dis que s’il veut je peux prendre en charge 2 motos de plus mais à mes conditions de roulage : pauses café/essence/photo et vitesse moyenne… Il me dit que c’est réglé avec l’organisation, ils vont séparer le groupe en plusieurs petits avec uniquement un ouvreur au Tripy.</p>
<p style="text-align: justify;">En fait, de rallye sportif, c’est devenu un rallye pseudo touristique. Très peu avaient un lecteur de RB, je dirais que sur plus de 60 motos nous devions être à peine une dizaine, hors organisateurs, à avoir un lecteur et à l’utiliser et encore peut-être moins.</p>
<p style="text-align: justify;">Apéro ! Avec Laurence nous allons nous siroter notre bière… RAaaahhh…. Le meilleur moment d’une bonne virée moto… Christophe arrive, Il veut absolument payer sa tournée pour récompenser le meneur du groupe. Pascal arrive, puis Francis… sa femme etc… pi une autre bière… Pi… Bref, bonne soirée, bon chambrage le groupe se soude à l’apéro aussi !</p>
<hr title="J3 Matmata-Djerba 374kms" alt="J3 Matmata-Djerba 374kms" class="system-pagebreak" />
<p><strong>Matmata-Djerba 374,6 kms</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les consignes de la veille étaient départ après le groupe Motomag, le groupe est chaud bouillant, on aimerait bien arriver de bonne heure à l’hôtel histoire de pouvoir profiter de la piscine ! Ca a même été voté en AG à l’apéro ! J’avais même précisé que j’avais 2 voix celle de l’orienteur et la mienne :)</p>
<p style="text-align: justify;">Laurence se rangeant obligatoirement de mon côté… aïe… pas la tête on avait dit !</p>
<p style="text-align: justify;">Bref, si je me rappelle bien l’horaire à 7h30 nous sommes sur les brêles, Marc (Orga) nous dit qu’il va venir avec nous, je lui dis que par contre, je veux rouler au RB et pas suivre. Il me dit, ok. Nous nous mettons en route… début, d’une longue petite route à chèvre à l’adhérence précaire et truffée de pièges en tout genre, je me régale !</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0447.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0448.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0449.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Parfois le bitume est bon, on met du gaz, puis ça devient chaotique, terreux, sableux, défoncé… on traverse des petits hameaux, au milieu de troupeaux de chèvres/moutons… des ‘gorges’, défilés… à un moment je vois Marc partir devant, un peu vite pour moi compte tenu des pick-up qui arrivent en face.</p>
<p style="text-align: justify;">Arrivé au carrefour au-dessus de notre route Marc me dit : c’était une spéciale de l’année dernière que nous avions fait deux fois !</p>
<p style="text-align: justify;">Ok, je comprends mieux pourquoi il est parti comme ça… un p’tit coup de Calgon lavé à la nostalgie ? :) :)</p>
<p style="text-align: justify;">Nous prendrons encore pas mal de routes en sommet de colline avec une vue absolument superbe.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0450.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0451.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0452.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Nous arrivons dans Tatatouine, je veux prendre une photo avec le panneau afin de pouvoir confirmer l’expression de chez moi : Oui, je suis allé voir à Tataouine si j’y étais ! Mais, nib, pas de panneau !</p>
<p style="text-align: justify;">On passe devant un lycée, on sent de la tension, un jeune assis par terre, pousse un joli caillou à ceux qui sont debout au bord de la route, je lève la main pour dire bonjour, ils répondent et laisse le caillou par terre… On sort de Tataouine… un poil soulagés.</p>
<p style="text-align: justify;">Arrive un village où le RB se présente comme délicat…</p>
<p style="text-align: justify;">Guermassa. 800m tout droit au carrefour en croix, 500m presque demi-tour au carrefour à 5 branches et à 0m prendre à droite de la mosquée, puis 200m tout droit au carrefour, puis 200m à gauche au carrefour suivant à droite… Avec mon tripmaster, qui prend 100m de plus tous les 10kms, va falloir le jouer à la lecture de terrain… :) comme un raid à la carte IGN ! Ben oui, je lis toujours quelques cases en avance… pour pas m’ennuyer :)</p>
<p style="text-align: justify;">Nous arrivons dans Guermassa, oulah… y a pléthore de minarets ici ! Je croyais en voir un seul moi !</p>
<p style="text-align: justify;">Finalement, ça se passe pas trop mal, une grosse hésitation au carrefour à 5 branches, c’est pas vraiment de la route, plus de la piste… est-ce que c’est le bon ? La mosquée est bien là… tout colle c’est bon !</p>
<p style="text-align: justify;">On passe devant un bâtiment marqué KTM, je plante les freins… photo ! On est quasiment au milieu de nulle part et il y a une concess’ KTM ? Trop fort !</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0456.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0455.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe à la Cagiva nous passe.</p>
<p style="text-align: justify;">A une douzaine de kms du CH midi, la route est en travaux, barrée, il faut prendre la piste de contournement. Un gars sur le bord de la route me fait signe de m’arrêter… il veut me fourguer une visite guidée du site religieux des Sept Dormants, je décline poliment.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0460.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Nous arrivons au CH midi. Tiens y a pas le groupe de la Cagiva. Nous allons prendre notre Tagine au restaurant, suivi d’un thé à la menthe sur la terrasse dehors ! Changement de passagère pour Pascal.</p>
<p style="text-align: justify;">Nous repartons. Pour l’instant c’est du sans faute ! :)</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0461.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Encore de superbes paysages… une boucle qui nous fait repasser par Tataouine, AAaaahhh… le fameux panneau Tataouine ! Je plante les freins, Laurence devait être sur le coup de la sieste parce que je me fais engueuler qu’elle a failli me rentrer dedans… beuh… On se prend en photo sous le panneau.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0470.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0466.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">On fait le plein à la station de Tataouine, on voit passer les autres groupes. Dans le centre, un carrefour indique que je dois prendre la route en face mais qui se trouve un peu décalée sur la droite. Il y en deux, je prends la deuxième… raté, j’aurais dû prendre la première, mais comme après on doit prendre à gauche, bah ça doit retomber sur la même route. Bingo ! Marc allait me dire que je m’étais gourru… :) :) :) Mais ma bonne foi me fait faire comme si de rien n’était…</p>
<p style="text-align: justify;">On passe devant un lycée, sortie des élèves, on nous regarde mais sans signe particulier de sympathie… des filles s’apprêtent à traverser, un jeune s’approche et arme le pied, je lui tends la main, il tape dedans avec la sienne, le pied ne frappe pas. Je m’arrête pour laisser les filles traverser, la tension retombe.</p>
<p style="text-align: justify;">Une longue ligne droite traverse du désert… on se fait grave iéch. Le toubib en SMT me double à 140-150, mon pneu arrière ne me permet pas de faire l’andouille…</p>
<p style="text-align: justify;">Laurence, me double et me demande si j’ai l’intention de me trainer la teub comme ça longtemps ?</p>
<p style="text-align: justify;">Gniiiii ? Allez p’tite pointe…</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0471.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0472.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Enfin l’île de Djerba !</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0473.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">On passe le pont, le poste de police, oups… j’ai failli rater la route ‘touristique’, une piste de terre de 8 kms… Laurence et moi, debout sur les cale-pieds…. Pressés d’aller à l’hôtel. Laurence, me dit stop, y a un problème Pascal s’est arrêté sur le bas-côté…</p>
<p style="text-align: justify;">Elle va voir, pour pas que je recale le Vector. Elle me dit qu’il a crevé. Bon demi-tour, je les rejoins. Nous mettrons près de 45 minutes pour trouver le trou (5 minutes), mettre la mèche (5 autres minutes) et le reste à gonfler le pneu avec un mini compresseur 12V Norauto dépouillé de sa carcasse. On regarde tout le monde passer et nous faire de grands signes… On chambre Pascal, qui est très sourire et apprécie à leur juste valeur nos remarques honnêtes et amicales sur la fiabilité BMW et Metzeler. On lui suggère que ce soir c’est lui paye la bière pour compenser le retard… ça lui rend le sourire ! :)</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0476.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0477.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0480.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Nous arrivons dans un superbe hôtel, nos bagages nous attendent. Nous prenons un bain en sirotant une première bière… Rhâââaaaa… le bonheur !</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0481.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0482.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie3-2673/big/SAM_0483.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Nous nous rendons au bar, Pascal, Claude et leurs filles nous retrouvent au bar extérieur au bord de la piscine, le reste du groupe n’arrivant pas nous prenons notre bière quand même, puis allons au briefing.</p>
<p style="text-align: justify;">Repas avec le groupe, détente, chambrage… encore une bonne journée, dommage que le K1300 ait des pneus fragiles… :)</p>
<p style="text-align: justify;">
<hr title="J4 Djerba-Tozeur 516Kms" alt="J4 Djerba-Tozeur 516Kms" class="system-pagebreak" />
</p>
<p style="text-align: justify;">J4 Djerba-Tozeur 516kms</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Au briefing, la veille on nous a indiqué que nous allions avoir une longue étape et une traversée du Chott El Jerrid, grand lac salé de 80 kms environ et pour lequel, si nous ne sommes pas trop pressés, l’idéal est de le traverser vers 18h30 pour le coucher de soleil, la luminosité y est exceptionnelle !</p>
<p style="text-align: justify;">Ouais, d’accord, mais hier nous sommes arrivés un peu tard à cause de Pascal… Non je ne cafte pas, je suis juste factuel :) Bref, si on pouvait arriver un peu tôt pour une fois, histoire de pouvoir profiter de la piscine, ça serait tout de même génial, hein Pascal ? :)</p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe MotoMag part avec environ 30 minutes d’avance puis nous suivrons.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0485.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Commence une sorte de longue nationale pénible car il y a beaucoup de camions, et les Tunisiens passent les dos d’ânes quasiment à l’arrêt. Il faut dire que leurs dos d’âne c’est plutôt un truc qui ressemblerait à un alignement de briques qui traverse la route. Généralement un à l’entrée et un autre à la sortie des villages.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0489.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Enfin des petites routes, viroleuses, on commence à bien enrouler mais en restant sur la réserve car le grip n’est pas top top…</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0491.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0492.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le minibus des accompagnateurs est sur l’accotement et Marion nous fait signe de nous arrêter, il y a le groupe MotoMag d’arrêté aussi, on se range après… Marion nous dit que le journaliste MotoMag s’est bourré. Il va bien, une pierre était sur sa trajectoire et l’a fait dévier direction le fossé. La bécane, XTZ1200 Yam, a la jante avant explosée, les joints spy aussi. Le journaliste n’a rien, enfin si l’amour propre entamé…</p>
<p style="text-align: justify;">[mode bonne foi ON] on n’a pas retrouvé la pierre [mode bonne foi OFF]</p>
<p style="text-align: justify;">Nous repartons, mais sans Marc notre suiveur de l’organisation qui prend le relais pour mener le groupe MotoMag.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0494.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0495.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0496.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Nous repassons par le village troglodytique et nous arrêtons au restaurant panoramique.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">CH Midi, mais nous devrons attendre 30-45 minutes car c’est trop tôt ils ne sont pas prêt à faire le service :) On sirotera un thé à la menthe en attendant. Extraordinaire le thé à la menthe en Tunisie, il est épais et sucré mais c’est un régal !</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0499.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0500.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0501.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Nous aurions bien sauté le repas pour arriver plus tôt et manger quelque chose en route, mais l’ouvreur Michel étant là, on ne peut pas partir. C’est la règle du jeu :)</p>
<p style="text-align: justify;">On attend et nous voyons des groupes guidés au Tripy faire demi-tour 200m après le chemin d’entrée du restaurant… Je fais remarquer à Marc qu’il n’est pas bon en lecture de RB… oui oui, c’est pas ta faute, c’est ca, c’est pas top l’électronique :)</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0515.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0517.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0520.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0521.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Nous repartons pour environ 300 kms, d’abord une traversée d’oueds avec des maisons troglodytes, je n’ose pas m’arrêter pour prendre des photos, je le fais en roulant. Pas facile, c’est de la route faite pour les chèvres berbères ! :)</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0526.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0527.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Arrive, une traversée de désert, environ 45kms de mémoire puis un peu plus de 20 kms je crois sans rien à faire au road-book. Ca va être long, et ennuyeux. Ben pas du tout ! Il y a eu un vent de sable qui a rendu ça magique et en même temps stressant : ayant vécu en Mauritanie, j’ai déjà vu un vent similaire dégénérer en tempête mais là, c’est plus le même truc rigolo…</p>
<p style="text-align: justify;">Laurence me dit, c’est magnifique de voir les motos devant qui soulèvent le sable, avec les turbulences (on roule à 110) cela fait comme une draperie qui ondule. Pascal me double pour que je voie les mouvements du sable.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0529.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0530.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0533.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">On s’arrête au 45éme kms de désert, noté sur le RB : un café ! Rhââaa… pas de bol, il est fermé ! Christophe en profite pour fumer son clop. Il trouve toujours que nos arrêts sont trop courts pour lui, en même temps c’est le seul fumeur de la bande ! :)</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0534.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0535.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0536.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Nous repartons. Le ciel s’obscurcit encore, le vent se charge encore plus de sable. La route devient vivante, un coup nous la distinguons à peine puis elle réapparait, quand nous croisons un camion ou un bus, on distingue nettement les turbulences avec le sable, cela fait d’immenses volutes, c’est absolument magnifique, sauf qu’à traverser on se demande toujours ce qu’il va y avoir de l’autre côté.</p>
<p style="text-align: justify;">Ca s’épaissit encore, je dis à Laurence, qu’on va rouler plus vite, il reste moins de 20 bornes avant la prochaine ville, si ça doit tourner à la tempête autant pas traîner ! Elle relaye l’info, on se met à 125.</p>
<p style="text-align: justify;">La ville Douz ! Enfin, nous refaisons le plein d’essence. Repartons et là Pascal, nous dit que son pneu arrière se dégonfle à nouveau, c’est vraiment bien les capteurs de pression.</p>
<p style="text-align: justify;">Laurence prend Marion derrière elle. Au carrefour, prendre à droite de la pâtisserie AMOR, un poil dans la lune, j’avais une case de retard… joli cafouillage, on perd 5 minutes. On arrive sur une portion tout en travaux : de la piste caillouteuse quoi. Laurence me dit que Pascal ne suit plus, demi-tour. Le minibus est là, Claude nous donne une bouteille d’eau pour localiser la fuite. Il est bien crevé à 10 cm de la précédente crevaison.</p>
<p style="text-align: justify;">Opération 45 minutes : localisation trou, mèche, gonflage… Papotages…</p>
<p style="text-align: justify;">Nous repartons.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0538.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Nous nous arrêtons à une station du centre-ville, il tente de regonfler mais l’embout ne passe pas avec les branches de la jante. Il ya plusieurs autres groupes. Ca fuit encore un peu. On repose une autre mèche, allez sourit Pascal, c’est pas grave… :) ce n’est que 45 minutes de perdu encore et la tournée de bières de ce soir, elle est encore pour toi… il sourit plus là… Le toubib en SMT et l’infirmière en passagère s’arrêtent, fument aussi, Christophe est content. On papote mobylette avec le toubib, il trouve que c’est suicidaire de venir en Afrique sans pneu de rechange… oui d’accord, mais encore faut-il pouvoir l’emmener ! Lui, il pouvait : Orga… :)</p>
<p style="text-align: justify;">La mèche semble tenir, la pression reste stable, on repart !</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0541.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">Quelques kilomètres plus loin, Pascal s’arrête à nouveau… La mèche a carrément disparu et là le trou est trop gros ! Le pneu commence à se déchirer. On appelle l’organisation. Adrien revient de Tozeur ah ? ok ok… Pascal nous dit de partir, qu’il attendra. Il est hors de question de le laisser seul au milieu de rien comme ça. Par contre, nous sommes surpris qu’il n’y pas de véhicule balai…</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/images/morfeoshow/tunisie4-1060/big/SAM_0542.JPG" border="0" width="700" height="394" /></p>
<p style="text-align: justify;">La nuit commence à tomber, nous sommes aux portes du Chott, le soleil se couche… Tu vois Michel, nous t’avons écouté, nous avons pris notre temps pour assister au coucher de soleil, bon malheureusement nous ne sommes pas encore dans le Chott, mais plutôt au milieu d’une palmeraie, on voit donc pas grand-chose. Adrien arrive avec le fourgon, il commence à charger la K1300 avec Pascal, nous partons car je n’ai pas d’éclairage sur le RB, il n’était pas prévu que nous ayons à rouler de nuit ! Bon, au besoin, j’ai une frontale dans la sacoche réservoir.</p>
<p style="text-align: justify;">Adrien, roule assez vite et nous double, on lui colle aux fesses… Laurence qui déteste rouler de nuit et encore plus à cette vitesse la nuit, ronchonne un peu mais suit.</p>
<p style="text-align: justify;">Nous arrivons enfin à Tozeur, où nous allons rester deux jours dans le même hôtel ! Super ! L’entretien des mobylettes attendra demain, nous allons à la douche puis déguster nos bières durement gagnées ! :)</p>
Mise à jour le Mardi, 01 Janvier 2013 21:30